Mon second « combat » concerne le plastique et plus particulièrement le plastique en contact avec les denrées alimentaires. J’ai eu une prise de conscience il y a quelques années et celle-ci s’est accentuée avec l’arrivée de ma fille.
J’ai acheté comme toute maman des biberons en plastique, des assiettes trop choupies en mélamine etc etc. Ma fille étant née en été, je ne voyais pas d’inconvénients à me servir de biberons en plastique d’autant que j’allaitais également. Par contre dès que l’hiver est arrivé j’ai commencé à stresser sur le chauffage des biberons et le chauffage de ces petits pots de conservation en plastique bien pratiques pour stocker les purées de bébé. Ni une ni deux j’ai acheté des biberons en verre, demandé à la nounou de laver la tétine à l’eau chaude (et pas au lave-vaisselle) et je lui ai fourni un bol en verre pour réchauffer les repas de ma fille. A la maison idem. Bien entendu ma démarche a étonné mais après explications il n’y a pas eu de soucis et la nounou elle-même a également changé ses habitudes personnelles à ce niveau.
De mon côté j’ai acheté des boîtes en verre pour m’apporter à manger tous les midis au boulot ou tout simplement pour stocker les aliments chez moi. Les quelques boîtes en plastique qui me restent (c’est à dire 2) ne me servent que pour stocker la nourriture froide (et encore tout dépend quel type d’aliment) ou pour transporter des fruits par exemple mais plus jamais pour les utiliser au micro-ondes.
La plupart des boîtes en plastique que l’on achète dans le commerce font mention de la possibilité de les utiliser dans un micro-ondes ou non et même si l’utilisation de bisphénol A (substance utilisée dans la fabrication des plastiques) est interdite pour la fabrication de biberons pour nourrissons en polycarbonate depuis janvier 2011, cette substance se retrouve encore dans certains plastiques à usage alimentaire tout comme dans les revêtement intérieur des boîtes de conserve ou des canettes de soda.
En faisant quelques recherches je me suis rendue compte que les boîtes plastiques achetées dans le commerce et utilisables au four à micro-ondes ne supportaient pas des températures très élevées contrairement à ce que nous leur faisons subir.
Il m’arrive de m’acheter des plats tout prêts pour me dépanner le midi mais dans ce cas je les réchauffe dans un récipient adapté. Je fais donc la guerre à ces emballages plastiques et lorsque je vois des personnes utilisant des boîtes de récup (bac de glace, de bonbons, etc.) les utiliser en tant que récipient au micro-ondes je me sens mal et je ne peux pas m’empêcher de leur dire que c’est vraiment nocif pour leur santé.
Le combo chaleur et plastique est donc vraiment à éviter, même si on ne les chauffe pas car la chaleur a tendance à faire migrer les substances dans la nourriture.
De la même manière je crains d’acheter des bouteilles d’eau ou de lait car je ne sais jamais si le matériau est inerte et conforme à l’utilisation mais surtout comment elles ont été stockées ce qui peut être pire que tout… alors autant pour l’eau je peux me débrouiller en achetant des contenants réutilisables et inertes (inox, verre…), autant pour le lait je n’ai pas de vache ou de ferme à disposition !
Pour rester dans l’alimentation, il y a de nombreuses années j’ai déclaré la guerre au glutamate. A l’époque j’avais découvert que cette substance (également mentionnée sous le code E621) utilisée comme exhausteur de goût largement utilisé dans l’industrie agro-alimentaire était responsable de cette sensation de « reviens-y » par exemple lorsqu’on mange des biscuits apéritifs. Genre je ne peux plus m’en passer, je dois finir le paquet. Au delà des considérations de santé, cela m’avait profondément énervé. En gros l’industrie agro-alimentaire contrôlait mon cerveau. A partir de ce jour là et depuis je vérifie toujours la présence ou non de cet additif dans ce que j’achète même si ma consommation de produits issus de l’industrie agro-alimentaire est plutôt faible.
Malheureusement, malgré la réglementation qui précise que les additifs (colorants, édulcorants, conservateurs, anti-oxydants et agents de texture) doivent être indiqués en clair par leur libellé ou par leur code précédé du nom de la catégorie (exemple colorant E 102) il y a parfois des distorsions et certains additifs se cachent derrière des appelations pas nettes, du genre « arôme fumé ».
Autre difficulté, lorsqu’on mange des plats asiatiques car le glutamate est très largement utilisé dans cette cuisine à tel point qu’il est considéré comme la 7° saveur après le sucré, le salé, l’amer, l’acide, l’astringent ou âpre et le piquant par les japonais. Pour autant je ne me prive pas d’un chinois de temps en temps et je fais au mieux à mon niveau, mais cela m’a permis de prendre conscience de l’utilisation massive des additifs et ce dans toutes sortes d’aliments et même de médicaments.
Pour info j’ai trouvé des additifs dans des biscottes, dans une fougasse aux olives, vraiment pas le genre d’aliments où j’aurai pensé en trouver car à la base ce n’est pas censé être juste de la farine, de la levure et de l’eau ??? J’avais bien les nerfs ce jour là !
Pire, dans les médicaments !
Sérieusement est-ce que les industries pharmaceutiques sont obligées de mettre autant d’additifs dans ce fameux anti-douleur et fièvre à base de paracétamol qui en compte pas moins de 7 ?
Et que dire de tel cachet de vitamine qui contient un colorant donnant la brillance et une « jolie couleur » ? Je suis choquée par cet emploi qui n’apporte rien à la fonction du médicament. Et c’est bien le problème de ces additifs qui sont utilisés en masse et qui pour la plupart n’ont pas de fonction mis à part qu’ils « (…) permettent de produire en grande quantité et de transporter les denrées sur de plus longues distances, tout en s’assurant qu’elles gardent un aspect appétissant jusqu’au consommateur. »
Quand certaines études montrent que les additifs peuvent être responsables de l’hyperactivité chez les enfants ça laisse songeur…
Je vous invite à voir ou à revoir cette vidéo tournée en Australie où une expérience a été menée pendant deux semaines dans une école primaire au cours de laquelle les parents étaient invités à éliminer de l’alimentation de leurs enfants tous les additifs alimentaires tels que les colorants, les exhausteurs de goût et les conservateurs. La cantine de l’école a également participé à l’expérience avec au menu uniquement des ingrédients naturels. Les résultats sont juste dingues !
Entendons-nous bien je sais que je ne peux pas tout contrôler mais en faisant certains choix au quotidien je limite déjà les dégâts. Certains principes que je me suis fixé sont parfois entravés pour des raisons diverses mais j’essaie de m’y tenir ou de peser le pour et le contre dans mes choix.
* Je n’achète que rarement des plats cuisinés (et lorsque c’est le cas je vérifie la composition)(et là je viens d’entendre parler de ce livre, j’avoue être curieuse de le lire même si j’imagine les horreurs qui doivent y être mentionnées)
* Je fais attention aux fruits et légumes que j’achète, notamment sur la provenance. Je me refuse à acheter des fruits et légumes venant de l’autre bout du monde (à part les bananes), ou d’Espagne qui utilise massivement des produits chimiques. Déjà parce que je vis dans une région où les productions agricoles sont encore bien présentes, que je préfère consommer des produits locaux et de saison qui auront mûris sur place. Dans la mesure du possible j’achète des productions n’ayant pas ou peu subi de traitement chimique. Agriculture bio lorsque c’est possible (attention ce n’est pas parce que c’est bio qu’aucun produit chimique n’est utilisé, il existe des produits issus de la chimie autorisés en Bio, et même l’éternel le cuivre de la bouillie bordelaise qui est quand même une saleté pour l’environnement…), sinon agriculture raisonnée.
* J’achète des légumes secs, céréales, légumineuses et tout ce que je peux en vrac. Déjà pour limiter les déchets, mais aussi pour éviter les emballages issus de cartons recyclés et dans lesquels les polluants (hydrocarbures, encres, solvants) sont concentrés.
* J’achète des produits en vrac uniquement Bio, ce qui garantit le non traitement des produits stockés, que ce soient les denrées elles-même ou les entrepôts de stockage. Par contre cela remet en question la provenance des denrées que j’achète car pour certaines céréales ou légumineuses la provenance est loin d’être locale….
* Je n’achète pas de viande en supermarché, je vais soit chez le boucher à qui je fais confiance mais la majeure partie de ma consommation de viande provient d’un producteur bio dont nous avions déjà parlé ici.
Bien évidemment lorsque je mange dehors je ne sais pas toujours d’où proviennent les aliments, ce sera pareil l’année prochaine lorsque ma fille mangera à la cantine mais si déjà à la maison nous faisons attention et que j’inculque à ma fille ces habitudes alors j’ai déjà gagné une partie de ce combat.
Voilà mon quotidien, ça peut paraître contraignant ou pénible à gérer mais en fait pas du tout dans la mesure où j’ai pris toutes ces habitudes au fur et à mesure. Je pense que sur certains sujets le grand public n’est pas suffisamment informé, que chacun à son échelle peut faire changer les choses si tant est qu’il en ait conscience alors il est important d’en parler.
De mon côté rien n’est figé, j’évolue, je me renseigne et je me dis surtout que c’est pour moi, ma famille et notre santé.
Je reviens bientôt avec la dernière partie sur l’hygiène et la beauté.
Bonne journée !
Miss tête en l’air
Pour aller plus loin:
https://www.anses.fr/fr/content/contenants-alimentaires-et-bisph%C3%A9nol-conseils-pratiques
http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/mise-en-oeuvre-loi-bisphenol-a-bpa
https://www.anses.fr/fr/content/bisph%C3%A9nol
https://www.ddmagazine.com/20080411253/les-bouteilles-en-plastique-sont-elles-dangereuses.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Additif_alimentaire
http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Additif-alimentaire
http://www.les-additifs-alimentaires.com/
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2960_encres_alimentaires_emballage_carton.php
https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-migration-des-emballages-dans-les-aliments-de-quoi-se-faire-un-sang-d-encre-n14013/